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Cette proposition d’accompagnement part du constat suivant: pour faire face aux changements continus que nous traversons, prendre le temps d'honorer les changements dans nos vies est une pratique qui peut nous permettre de nous sentir plus ancré·es et aligné·es.

Mais, dans le monde dans lequel on vit, imprégné des normes générées par le néo-libéralisme, le patriarcat, le colonialisme et le validisme:

1-nous sommes dans un état d'urgence permanent qui nous permet rarement de prendre le temps de ressentir et d'honorer, de “marquer le coup.”

2-nous sommes encouragé·es à “faire comme si de rien n’était” pour la plupart des changements que nous traversons

3-les rituels à notre disposition pour honorer les changements que nous traversons sont limités et normés

C'est pour ça que j'ai créé "Honorer nos Cœurs à Vif" fin 2024, pour nous entraider à prendre le temps d'honorer nos changements, de la manière qui correspond à nos besoins et nos contextes.

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Avec "Honorer nos Cœurs à Vif" je vous accompagne dans la co-création de rituels personnalisés pour honorer les transitions, deuils ou célébrations de votre choix.

Anniversaire, rupture, fin d'un cycle, évolution de votre identité, nouvelles relations, arrivée dans un lieu ou départ d'un lieu, changement de mode de vie ou de valeurs: qu'est-ce que vous avez besoin d'honorer dans votre vie là, maintenant? Et comment?

C'est ce que je vous aide à identifier en mettant mon attention, ma curiosité et ma créativité au service de vos besoins, de vos valeurs et de vos rêves!

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Le contexte: des rituels normés et limités pour honorer nos changements de vie

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Je vous donne quelques exemples concrets pour commencer, et ensuite je vous parlerai plus en détail du contexte situé à partir duquel je fais ce constat, qui est un contexte bien particulier.

Par exemple, pour ce qui est du deuil, on applique en général cette notion essentiellement à la perte d’un être cher, qu’on ritualise en collectif lors de funérailles, et peut-être d’autres cérémonies ponctuelles au moment des dates importantes. Hors de ces moments, peu de place est donnée pour pratiquer et honorer le deuil. En français on dit d’ailleurs “faire son deuil,” ce qui implique que le deuil peut être fait, achevé, et on l’envisage peu comme un processus continu et en constante évolution.

Si on a peu l’occasion de ritualiser ce type de deuil, il en va de même pour les autres formes de deuil que nous traversons au quotidien, qu’ils soient individuels (la fin d’une relation amicale ou amoureuse, la fin d’une période de notre vie, un changement profond de notre identité, le renoncement à des choses qu’on avait espéré) ou collectifs (toutes les peines que l’on peut ressentir face à la violence causée par les systèmes dans lesquels on vit).

Le constat est le même pour ce qui est des transitions et des célébrations. Il est perçu comme normal et essentiel de célébrer de manière ritualisée les mariages et les naissances. Ou le passage d’une année à l’autre avec le rituel de l’anniversaire. Ou encore l’obtention d’un diplôme.

Mais peu de place est faite pour les émotions et les questionnements complexes qui accompagnent les rituels normés qui marquent ces transitions de vie. Si on veut les célébrer d’une manière qui challenge ces normes, on peut être jugé·es par notre entourage, ou ne pas forcément savoir ce par quoi on souhaiterait les remplacer car on manque de modèles pour étendre le champ des possibles.

Et encore moins de place est faite pour les transitions ou célébrations qui ne font pas partie de cette liste “officielle,” et qui peuvent être perçues comme trop insignifiantes pour être honorées, ou non-dignes d’être honorées en fonction des normes existantes (une évolution de notre identité ou de nos valeurs, la célébration d’une relation amicale, une reconversion professionnelle, un changement de lieu de vie, la célébration de relations queers, des relations à nos ancêtres et aux êtres non-humains, l’anniversaire d’une date importante pour nous, etc).

Je fais ce constat à partir d'un contexte bien précis: un contexte géographique et culturel français, universaliste et "laïc," et un contexte moderne imprégné des normes générées par le néo-libéralisme, le patriarcat, et le colonialisme.

Il existe, au sein-même de ce contexte et au-delà de ce contexte, plein de manières de ritualiser le deuil, les transitions et les célébrations.

Émergent les questions suivantes: pourquoi certains rituels sont-ils dominants ou considérés comme "normaux" dans un certain contexte? Est-ce que ces rituels répondent à nos besoins individuels et collectifs du moment? Et comment s'entraider à faire de la place à des rituels qui honorent les contextes, les cultures, les traditions, les communautés et les identités de chacun·e?